Couleurs (teinture naturelle)

Pierre Gout, “Traité sur la fabrique des Londrins Seconds”, 1751 : carte d’échantillons © AD, Montpellier ; C 2514

Durant plusieurs millénaires, seules les matières naturelles ont permis la fabrique de la couleur. En teinture, ce sont les matières animales et végétales qui ont été utilisées. Afin de vous repérer dans cet univers des couleurs dans le textile, nous vous proposons, par groupe de couleurs, de remonter à leurs sources possibles.

Ces propositions ont été rédigées par Clément Bottier, teinturier et imprimeur textile, costumier et enseignant à l’ENSAD, Paris. Membre du comité scientifique du programme de recherche de l’INHA, Clément a conçu cette présentation dans le cadre du recensement des sources techniques manuscrites pour l’histoire de la teinture, pour nous permettre d’indexer les manuscrits. 

Verts  : aucune plante, aucun animal ne fournit de colorant vert solide. Pour teindre en vert, on donne un “pied de bleu” puis de sur-teindre en jaune. On peut également faire virer les jaunes au vert, notamment olive, à l’aide d’un traitement postérieur à la teinture appelé “nuançage”.

Noirs : aucune plante, aucun animal ne fournit de colorant noir. Il existe de très nombreuses recettes de teinture en noir, qui nécessitent des bains successifs de teinture, précédés éventuellement d’un “engallage” (tanin). 

Blancs : aucune plante, aucun animal ne fournit de colorant blanc. Le blanc s’obtient par blanchiment des fibres, aucune fibre naturelle n’étant totalement blanche. Traditionnellement et en Inde par exemple, on faisait blanchir les fibres par une exposition prolongée au soleil. En Europe, l’eau de javel a simplifié le blanchiment, étape indispensable dans l’impression sur étoffes. 

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